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Cinéma: de vampires en pire

De «Dracula» à «Twilight», ces films surgissent en période de crise.

Les vampires sont des créatures des crises. Non, je ne parle pas des liquidateurs judicaires, des organismes de crédit revolving ou des hedge funds qui jouent la baisse des marchés. Mais bien des morts-vivants qui sucent le sang et dorment dans un cercueil. Cette année, cinq films et une série, au moins, ont pour héros Dracula et ses avatars.

«Twiligth», le long-métrage plébiscité par les ados, met en scène une famille de vampires végétariens (enfin, ils boivent le sang des animaux)… et l’amour platonique qui lie leur rejeton à une vivante. Faisant, en contrebande, la propagande de l’abstinence (Stephenie Meyer l’auteur de «la Saga du désir interdit», les best-sellers dont le film est adapté, est mormone). «Fascination» premier volet de la série est sorti le 7 janvier dernier, et sa suite «Tentation» devrait être dans les salles le 18 novembre.

 

Dans un tout autre genre, «Morse», un étrange film suédois anar et fauché, nous proposait, en février, une vampire pré-adolescente extrêmement dérangeante. Plus consensuel, «Blood, the last Vampire» sort cette semaine. Ce film d’action au casting international, signé par le français Cris Nahon, est l’adaptation d’un manga japonais à succès mélangeant allégrement légendes de vampires européens et succubes de la tradition asiatiques. «Lesbian Vampire Killer», série B américaine délirante, devrait lui succéder dès le 8 juillet. Enfin, «True Blood», série diffusée en France sur Orange Cinémax, nous raconte la coexistence plus ou moins pacifique des humains et des vampires dans une petite ville américaine.

Le vampire, messager en tous genres

Comme l’explique Jean Marigny, professeur de littérature anglaise spécialiste de la littérature vampirique, au site (très) spécialisé maison-hantee.com, les histoires de vampire ont «tour à tour reflété le courant xénophobe de l'avant-guerre (peur des Allemands et des Russes), l'anticommunisme de la Guerre froide, puis plus récemment, le rejet de la société de consommation et des valeurs traditionnelles, la peur du Sida, de la drogue, de la violence urbaine, de la pollution industrielle, etc. A chaque époque, le vampire a eu un visage différent.»

Car ce qui est bien avec les vampires, goules et autres succubes, c’est qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut. Tour à tour métaphore de l’exploitation ou du rejet,  de la peur de l’étranger ou de la fascination de l’étrange, ils refont leur apparition dès que l’inquiétude domine.

«Nosferatu», premier grand film de vampire a été tourné en 1922 par le réalisateur allemand Friedrich Murnau, alors que son pays était en ruine, l’économie en panne, et l’Europe en proie à une épidémie de grippe espagnole qui fit des millions de morts.

Puis, au lendemain de la crise de 29 seront produits les films qui fixent les canons du genre. «Dracula» de Tod Browning en 1931, avec Bela Lugosi, quatre fois comte transylvanien dans des long-métrages toujours plus noirs à mesure que la guerre approche. Ces films mettent clairement l’accent sur la peur de l’immigrant. Dans leur pendant européen, «Vampyr» (1932) du danois Carl Theodor Dreyer propose le premier personnage de femme vampire et des trouvailles cinématographiques glaçantes comme l’enterrement vu du point de vue du mort.

Après la guerre, le vampire est désormais cantonné aux films de série B. Entre 1958 et 1973, Christopher Lee endosse dix fois la cape de Dracula pour le compte de la compagnie anglaise Hammer Film. En Italie, les suceurs de sang apparaissent dans des giallo comme «le Baron vampire» de Mario Bava. Et, en France, dans les nanars de Jean Rollin (« Le viol du vampire », « La vampire nue »…). On l’aura compris, cette cinématographie bis a pour point commun un érotisme affirmé. Dans cette période de croissance, le vampire est avant tout le moyen de transgresser les interdits sexuels. Un indicateur du décalage entre les mœurs admissibles dans le cinéma grand public et les aspirations d’une jeunesse qui s’émancipe.

C’est en 1979, alors que la crise économique est de retour, que Werner Herzog rend un peu de sérieux à l’affaire, grâce à son «Nosferatu» à la beauté surnaturelle. Un remake du film de Murnau avec Klaus Kinski et Isabelle Adjani. L’année suivante, dans le «Dracula» de John Badham, pour la première fois le vampire devient le héros du film en lieu et place de ceux qui le combattent. Durant la décennie suivante des films comme «Les Prédateurs», «Aux frontières de l’aube» ou «Génération perdue» poursuivront dans cette veine. Miroirs d’une certaine crise morale, d’un désenchantement du monde.

Dans un tout autre genre, «Morse», un étrange film suédois anar et fauché, nous proposait, en février, une vampire pré-adolescente extrêmement dérangeante. Plus consensuel, «Blood, the last Vampire» sort cette semaine. Ce film d’action au casting international, signé par le français Cris Nahon, est l’adaptation d’un manga japonais à succès mélangeant allégrement légendes de vampires européens et succubes de la tradition asiatiques. «Lesbian Vampire Killer», série B américaine délirante, devrait lui succéder dès le 8 juillet. Enfin, «True Blood», série diffusée en France sur Orange Cinémax, nous raconte la coexistence plus ou moins pacifique des humains et des vampires dans une petite ville américaine.

Le vampire, messager en tous genres

Comme l’explique Jean Marigny, professeur de littérature anglaise spécialiste de la littérature vampirique, au site (très) spécialisé maison-hantee.com, les histoires de vampire ont «tour à tour reflété le courant xénophobe de l'avant-guerre (peur des Allemands et des Russes), l'anticommunisme de la Guerre froide, puis plus récemment, le rejet de la société de consommation et des valeurs traditionnelles, la peur du Sida, de la drogue, de la violence urbaine, de la pollution industrielle, etc. A chaque époque, le vampire a eu un visage différent.»

Car ce qui est bien avec les vampires, goules et autres succubes, c’est qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut. Tour à tour métaphore de l’exploitation ou du rejet,  de la peur de l’étranger ou de la fascination de l’étrange, ils refont leur apparition dès que l’inquiétude domine.

«Nosferatu», premier grand film de vampire a été tourné en 1922 par le réalisateur allemand Friedrich Murnau, alors que son pays était en ruine, l’économie en panne, et l’Europe en proie à une épidémie de grippe espagnole qui fit des millions de morts.

Puis, au lendemain de la crise de 29 seront produits les films qui fixent les canons du genre. «Dracula» de Tod Browning en 1931, avec Bela Lugosi, quatre fois comte transylvanien dans des long-métrages toujours plus noirs à mesure que la guerre approche. Ces films mettent clairement l’accent sur la peur de l’immigrant. Dans leur pendant européen, «Vampyr» (1932) du danois Carl Theodor Dreyer propose le premier personnage de femme vampire et des trouvailles cinématographiques glaçantes comme l’enterrement vu du point de vue du mort.

Après la guerre, le vampire est désormais cantonné aux films de série B. Entre 1958 et 1973, Christopher Lee endosse dix fois la cape de Dracula pour le compte de la compagnie anglaise Hammer Film. En Italie, les suceurs de sang apparaissent dans des giallo comme «le Baron vampire» de Mario Bava. Et, en France, dans les nanars de Jean Rollin (« Le viol du vampire », « La vampire nue »…). On l’aura compris, cette cinématographie bis a pour point commun un érotisme affirmé. Dans cette période de croissance, le vampire est avant tout le moyen de transgresser les interdits sexuels. Un indicateur du décalage entre les mœurs admissibles dans le cinéma grand public et les aspirations d’une jeunesse qui s’émancipe.

C’est en 1979, alors que la crise économique est de retour, que Werner Herzog rend un peu de sérieux à l’affaire, grâce à son «Nosferatu» à la beauté surnaturelle. Un remake du film de Murnau avec Klaus Kinski et Isabelle Adjani. L’année suivante, dans le «Dracula» de John Badham, pour la première fois le vampire devient le héros du film en lieu et place de ceux qui le combattent. Durant la décennie suivante des films comme «Les Prédateurs», «Aux frontières de l’aube» ou «Génération perdue» poursuivront dans cette veine. Miroirs d’une certaine crise morale, d’un désenchantement du monde.

Mais il faudra bien une autre crise économique pour que le seigneur des Carpates fasse son grand retour et dans une version assez fidèle au roman originel de Bram Stoker: le «Dracula» (Francis Ford Coppola, 1992). Et là, ça ne s’arrête plus. «Entretien avec un vampire» (Neil Jordan, avec Tom Cruise et Brad Pitt, 1994) s’inspire librement des livres d'Anne Rice. Et établit un parallèle troublant entre vampirisme et épidémie de sida. «The Addiction» d’Abel Ferrara compare vampires et junkies… Chaque réalisateur semble faire du vampire une métaphore de ses obsessions et de ses inquiétudes. Les créatures de la nuit sont devenues des personnages tellement familiers de la fiction américaine qu’une série («Buffy contre les vampires») leur est consacrée. Sarah Michel Gellar, lycéenne punchy, les affronte pendant sept saisons consécutives de 1997 à 2003.

Désormais, stars à part entière de la pop culture, les parasites immortels survivent aux crises. Mais cela n’empêche pas leur recrudescence quand l’économie plonge. Aujourd’hui, avec des films ciblés sur les ados comme «Twilight» ou «Blood», la peur principale des vampires modèle 2009 est de vieillir. Si c’est tout le mal que la crise a fait naître, on a connu pire.

Mais il faudra bien une autre crise économique pour que le seigneur des Carpates fasse son grand retour et dans une version assez fidèle au roman originel de Bram Stoker: le «Dracula» (Francis Ford Coppola, 1992). Et là, ça ne s’arrête plus. «Entretien avec un vampire» (Neil Jordan, avec Tom Cruise et Brad Pitt, 1994) s’inspire librement des livres d'Anne Rice. Et établit un parallèle troublant entre vampirisme et épidémie de sida. «The Addiction» d’Abel Ferrara compare vampires et junkies… Chaque réalisateur semble faire du vampire une métaphore de ses obsessions et de ses inquiétudes. Les créatures de la nuit sont devenues des personnages tellement familiers de la fiction américaine qu’une série («Buffy contre les vampires») leur est consacrée. Sarah Michel Gellar, lycéenne punchy, les affronte pendant sept saisons consécutives de 1997 à 2003.

Désormais, stars à part entière de la pop culture, les parasites immortels survivent aux crises. Mais cela n’empêche pas leur recrudescence quand l’économie plonge. Aujourd’hui, avec des films ciblés sur les ados comme «Twilight» ou «Blood», la peur principale des vampires modèle 2009 est de vieillir. Si c’est tout le mal que la crise a fait naître, on a connu pire.

Mais il faudra bien une autre crise économique pour que le seigneur des Carpates fasse son grand retour et dans une version assez fidèle au roman originel de Bram Stoker: le «Dracula» (Francis Ford Coppola, 1992). Et là, ça ne s’arrête plus. «Entretien avec un vampire» (Neil Jordan, avec Tom Cruise et Brad Pitt, 1994) s’inspire librement des livres d'Anne Rice. Et établit un parallèle troublant entre vampirisme et épidémie de sida. «The Addiction» d’Abel Ferrara compare vampires et junkies… Chaque réalisateur semble faire du vampire une métaphore de ses obsessions et de ses inquiétudes. Les créatures de la nuit sont devenues des personnages tellement familiers de la fiction américaine qu’une série («Buffy contre les vampires») leur est consacrée. Sarah Michel Gellar, lycéenne punchy, les affronte pendant sept saisons consécutives de 1997 à 2003.

Désormais, stars à part entière de la pop culture, les parasites immortels survivent aux crises. Mais cela n’empêche pas leur recrudescence quand l’économie plonge. Aujourd’hui, avec des films ciblés sur les ados comme «Twilight» ou «Blood», la peur principale des vampires modèle 2009 est de vieillir. Si c’est tout le mal que la crise a fait naître, on a connu pire.

 

James Bond 23 : le casting se précise

Alors que l'on vient d'apprendre que Peter Morgan s'attaque au scénario du prochain James Bond , le quotidien britannique The Guardian révèle que l'acteur Michael Sheen est actuellement en négociations pour incarner le grand méchant de ce 23ème volet de la saga 007. Et pas n'importe quel méchant puisqu'il s'agit d'Erns Stavro Blofield, déjà incarné six fois au cinéma ! C'est ce personnage qui a aussi inspiré le maléfique Dr Devil dans la saga des Austin Powers . Un rôle intéressant pour Michael Sheen en perspective. De plus, celui-ci ne sera pas en terrain inconnu, étant donné qu'il a déjà travaillé avec Peter Morgan sur The Queen , Le Dernier Roi d'Ecosse et Frost/Nixon .

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